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UN JOUR ÇA SERVIRA
Création prévue fevrier 2026

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UN JOUR ÇA SERVIRA

Texte et jeu - Vincent Nadal

mise en scène, direction d’acteur - Sonia Millot

dramaturgie et construction marionnette - Pascal Laurent 

espace scénique - Eric Charbeau, Philippe Casaban
création lumières - Cédric Queau

traitement images vidéo - Erwin Chamard 

traitement musiques et sons - Hervé Rigaud

Soutiens et coproductions (en cours)


Dans le cadre de l’expérimentation Association d’artistes, l’iddac, les villes de Tresses, Canéjan et Cestas ont souhaité soutenir conjointement la création « Un jour ça servira » à travers un soutien en résidence sur deux temps de création.
Accueil en résidence aux Avants-Postes (33) et à l’Atelier des Marches de l’été à Le Bouscat (33)

 


DIMENSIONS PLATEAU
10m x 10m / 8m x 8m minimum

7m hauteur sous perches / 5m minimum

RÉSIDENCES

du 03 au 08.02.2025 /

Les Avant-Postes - Bordeaux


du 05 au 16.05.2025 /

L’Atelier des Marches - Le Bouscat

du 01 au 13.09.2025 /

Salle du Vigean - Eysines


Entre juin et septembre 2025 /

1 semaine de résidence d’écriture


automne 2025 /

2 semaines sur 2 lieux équipés


janvier-février 2026 /

2 semaines consécutives sur 1 lieu équipé

Création envisagée février 2026

lieu à déterminer

UN JOUR ÇA SERVIRA ! Théâtre de récit, création d'une marionnette

C'est un stand up performatif. Un bazar d’histoires pour une maison bazar.

Pas un tiroir, pas un carton, pas une cantine qui ne contiennent les engagements,
les enthousiasmes, les fantaisies, les rêves, d’une femme.
Mère Saigon. Mère fringues. Mère babioles. Mère plage. Mère PS. Mère chaussures. Mère couture. Mère dossiers. Mère TATI. Mère poteries. Mère journaux. Mère listes. Mère bricolage. Mère randos et voyages. Mère trop de trop. Mère à n’en plus finir.

Seul en scène, Vincent raconte cette aventure enquête de vie et fabrique en direct une créature animal de vie de sa mère.

« Je raconte cette histoire de l’intime parce que je sais qu’elle est commune. Continuer à dire au revoir à un être aimé disparu en se séparant de ses affaires, de ses choses, de ses marqueurs de vie. Qui ne l’a pas connu ? Qui ne le connaîtra pas ?
La démesure, l’irrationnel de ma mère m’offrent la poésie et la théâtralité d’un récit lumineux, malicieux et tendre, sans renoncer à l’ombre.
L’expérience du réel est source d’émerveillement et de jeu.

Écrire et incarner Un jour ça servira c’est affirmer, comme j’aime à le dire, que le mot fin n’existe pas.
Ainsi naît le mouvement, ainsi se renouvellent sans cesse les élans de vie. »

Vincent Nadal, septembre 2024

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L'histoire du texte

Le voyage au royaume de la mère gardite.
L’aventure du tri. Une enquête de vie.
Sorties des cantines, tiroirs, cartons, sacs, bacs plastique et popoches, la vie, l’histoire, les histoires de ma mère, l’énergie de vie de ma mère.
Histoires d’une femme, énergie de ma mère animal de vie.

La chaise à porteur de la famille. Savannakhet. Le Mékong. Le jardin. La glycine. Le vendredi dernier jour, décès de ma mère, cancer de trente ans. Le martyr de Sainte Agathe. Ma mère militante Parti Socialiste. Ma mère-archives. Dossiers « Conditions des femmes ». Dossiers « Droits des travailleurs étrangers ». Dossiers « Les adolescents ». Son petit vélo rose. Le Barrage contre la Pacifique. Margueritte Duras. L’auxiliaire de vie. La folie des étagères. L’arnaqueur profiteur de malheur de la Foire Internationale de Bordeaux. L’apéro chambre soins palliatifs. Le sac TATI Azzedine Alaïa. Classeurs « Voyages ». Autres dossiers. Le Sang des Roseaux. Un jour de toilette. Un rêve, rêve de naissance. Les chaussures de randonnées. L’enterrement Johnny Halliday. Les chiens ne font pas des chats. Maître Yoda. ...

Du tri jaillit la vie.

J’écris par portes d’entrée.


Cantines, tiroirs, cartons, sacs, bacs plastique, popoches qui s’ouvrent.

Une écriture de l’antienne, de la reprise.
Les mots bruts, les expressions, les manières de dire, de raconter les choses, qui tournent dans la tête, celles qui ont été vécues.


Les choses de la vie, comme on dit.

Une écriture de l’amour. Amour fusionnel. La conjonction de coordination et disparaît. Le lien entre les êtres est au-delà du et. Fusionnel.

Ma sœur moi.

Mes choix d’écriture, répétition, accumulation et compression, racontent comment j’entends les choses, comment elles s’inscrivent, s’écrivent en moi.

Les films, les archives publiques, les musiques, les sons « appartiennent » à ma mère, intensément. Ils sont ma mère.
Ils me sont nécessaires. Je m’en empare.
Ils sont matières, participent de l’écriture.

Une adresse aux spectateurs.

J’écris au présent. La vie est là.

Au travers de cette parole, j’espère dépasser le témoignage pour atteindre un récit d’humanité.

La gardite humaine.

Non pas par nostalgie.

Pour l’avenir.

Raconter que tout se transforme.
Ecrire, qu’encore et pour toujours, le mot fin n’existe pas.

La présence marionnettique

Sortis des boîtes, chaussures, sacs, foulards, ceintures, fleurs plastiques, panières, affaires et choses à trier. L’essentiel du trop. Mais tant encore.
Formes, époques, couleurs, matières, associées.
Compression, recomposition poétique d’une vie, la vie de ma mère.

Ma marionnette tant de vie de ma mère se constitue, se fabrique tout au long du spectacle.
Mes outils, mes trucs, perceuse visseuse, agrafeuse, colle à chaud, marteau, pointes, pince, ficelle, gaffeur…

Ma marionnette vie de ma mère se crée sous les yeux des spectateurs.

Une masse monumentale polymorphe.

Au fur et à mesure, s’accroche en différents points. Filins guinde de toute longueur.
Se suspend aux cintres du théâtre.
Au-dessus de moi.

Je lui donne vie, la met en mouvement. Tourne autour, passe en dessous, virevolte. Laisse vivre.

Espace de jeu

Plateau vide.

Posé en son centre, un volume.

Un geste plastique.

Un cube, grand cube.

Une boîte. Grande boîte.

Quasi 11 mètre cube.
2 mètres vingt par 2 mètres vingt par 2 mètres vingt.

Je grimpe, je monte dessus.

J’y rentre.

Disparition pour réapparition.

Trappes. Tiroirs. Portes.
Par toutes les faces,
j’en sors les trésors de l’aventure du tri.

La boîte cube s’ouvre, se défait, se met à plat.
A l’intérieur, d’autres boîtes, d’autres coffres à trésors. S’ouvrent, se défont, se mettent à plat.

Déployée au sol, la boîte a livré ses secrets, ses histoires.

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